Vous devenez ministre de la Santé : votre première décision ?
Maxime Prévot : « Une révision à la hausse de la trajectoire de financement des soins de santé. Nous souhaitons 3% de norme de croissance (2 % actuellement, NdlR). S’il est vrai que le gouvernement Vivaldi a augmenté les budgets, cela n’a pas été dans une proportion suffisante par rapport à l’inflation. L’enjeu clé, c’est de pouvoir garantir à notre population des soins de santé accessibles financièrement.
En moyenne, un Belge doit sortir de sa poche 19 % du coût du soin, là où en France, par exemple, c’est 9 %. On doit pouvoir démocratiser davantage l’accès aux soins quand on sait qu’il y a des familles qui reportent leurs soins faute de moyens. Ensuite, il faut de la proximité dans les soins.
Or, énormément de communes souffrent d’une pénurie de médecins et dans les hôpitaux, d’une pénurie d’infirmiers et d’infirmières. Raison pour laquelle on veut faire sauter ce corset des numéros INAMI. C’est un non-sens absolu d’empêcher nos jeunes de faire des études de médecine et de devoir, dans le même temps, importer des médecins et infirmières de l’étranger.
