L’intelligence artificielle transforme déjà nos vies. Comme Internet il y a trente ans, elle redéfinit notre manière de soigner, de se déplacer, produire, protéger et décider. Pour accompagner cette révolution, l’Union européenne soutient la création d’AI Factories : des centres de calcul de haute performance destinés à développer des applications concrètes dans des domaines stratégiques. A travers cette candidature, la Belgique affirme sa volonté de jouer un rôle moteur dans ce nouvel écosystème technologique européen.
Vanessa Matz : « L’IA est une transformation aussi majeure que l’a été Internet il y a 30 ans. Si nous voulons garder la maîtrise de notre avenir numérique, nous devons monter à bord. Avec cette candidature, la Belgique se positionne comme un acteur crédible et structuré de l’innovation européenne. »
Une réponse aux besoins de calcul et d’autonomie technologique, Les AI Factories permettent de traiter des volumes massifs de données, de développer des algorithmes complexes, et de renforcer l’autonomie stratégique de l’Europe face aux grandes puissances technologiques étrangères.
La Belgique propose une AI Factory répartie sur deux sites interconnectés, à Zellik et à Charleroi, pour répondre à certains besoins spécifiques : des PME et start-ups, qui bénéficieront d’un accès gratuit à ces ressources ; des chercheurs, pour qui la puissance de calcul est devenue un outil scientifique indispensable ; des services publics, dans une logique de modernisation numérique et d’intégration de l’IA dans certains processus ; des secteurs stratégiques, dans les domaines de la santé, de la sécurité, du spatial ou de la défense.
Une IA européenne, éthique et au service du bien commun
L’intelligence artificielle peut améliorer le dépistage de maladies, anticiper des crises, moderniser les services publics. Mais elle pose aussi des enjeux éthiques majeurs. Les AI Factory européennes, comme celle qui sera opérée sur le sol belge, garantissent un développement conforme à nos normes de transparence, de responsabilité et de sécurité.
Vanessa Matz : « À l’ère du numérique, le volume de données à traiter est colossal. Ces données peuvent servir à manipuler l’opinion, créer des fake news, mais elles peuvent aussi sauver des vies, améliorer les soins de santé ou prévenir des cyberattaques. Les citoyens en sont de plus en plus conscients. Si nous voulons une intelligence artificielle alignée sur nos normes éthiques, nous devons la développer ici, en Belgique, avec et pour l’Europe. Une AI Factory contribuera à bâtir une intelligence artificielle fidèle à nos valeurs européennes : souveraine, responsable et au service du bien commun. »
Un projet fédérateur et structurant
La candidature belge s’inscrit dans le cadre de l’appel européen EuroHPC. Le projet est doté d’un budget estimé à 80 millions d’euros, dont la moitié ferait l’objet d’un financement européen. L’autre moitié serait prise en charge conjointement par l’État fédéral et les Régions, dans le cadre d’une collaboration étroite et constructive engagée ces derniers mois. Dans une phase ultérieure, le secteur privé, qui manifeste déjà un vif intérêt pour ce projet, pourra également être associé via des investissements privés.
« Une AI Factory en Belgique, c’est un signal fort : nous sommes prêts à prendre part activement à la construction d’une Europe numérique souveraine, innovante et humaine. Ce projet illustre aussi la qualité de la collaboration entre l’État fédéral et les Régions, essentielle pour porter une ambition technologique commune à l’échelle du pays », conclut Vanessa Matz.
La ministre Vanessa Matz déposera également une candidature pour une Antenne IA, une alternative qui permettrait à la Belgique d’accéder aux ressources d’un centre de calcul situé dans un autre État membre, si l’AI Factory n’était pas retenue.
La décision de la Commission européenne est attendue en septembre 2025.