Convaincu de longue date par l’importance d’un réinvestissement dans les bâtiments scolaires, le président Maxime Prévot a pu exprimer la disponibilité des Engagés pour soutenir le vote de dispositions relatives aux bâtiments scolaires si d’aventure la majorité de la FWB devait continuer de se déchirer comme elle l’a fait avec le décret paysage. Pour autant, bien entendu, et ce fut précisé au ministre concerné, que des modifications soient apportées au décret et à cette première tranche de 330 millions € afin d’éviter une ventilation budgétaire totalement inéquitable entre les réseaux.
Aujourd’hui au Parlement de la FWB, ce texte sur la rénovation des bâtiments scolaires était soumis au vote en Commission. L’objectif est évidemment fondamental. Cependant, la modification n’a pas été faite et le Ministre Daerden continue de favoriser clairement WBE, au détriment des écoles du réseau libre, communal et provincial, c’est inacceptable. Comment peut-on consacrer 95% du financement pour 15% des élèves, et accepter ainsi une telle inégalité de traitement entre les réseaux ?
Les chiffres sont là: 250 millions € pour WBE et 80 millions € pour les autres. Nous avons déposé des amendements pour corriger le tir. Ceux-ci ont malheureusement été rejetés. Nous nous sommes abstenus sur les amendements des libéraux car ils ne corrigent pas la première sélection de projets, dont on connaît les chiffres inégaux. Nous avons demandé de renvoyer nos amendements au Conseil d’État pour vérifier leur sécurité juridique. Malheureusement, cela nous a été refusé.
Ce texte est la première partie d’un financement de 1 milliard €. Nous voulons également faire part de notre vive inquiétude vis à vis des prochains appels à projets tant sur les aspects d’égalité que sur leur financement. En effet, nous craignons que la capacité financière de la FWB ne puisse assurer le financement réel de ces infrastructures compte tenu de sa situation budgétaire et de son déficit.
Nous nous sommes opposés au texte sur les bâtiments scolaires parce qu’il ne garantit pas qu’un enfant soit égal à un enfant. Et nous nous battrons pour que les prochains appels à projets respectent bien ce principe d’égalité.